J’ai testé : jeûner pendant une semaine

« Jeûner? Mais quelle drôle d’idée » « Et tu vas pas manger du tout ? » « C’est dangereux » : voici grosso modo les réactions que j’ai eues quand j’ai expliqué autour de moi que j’allais jeûner. Et bien non, je suis toujours en vie, je n’ai pas rejoint une secte, et vous savez quoi ? Je me sens même en pleine forme.

Même si de nombreux pays ont adopté le jeûne, en France, sa pratique reste décriée, souvent à cause d’idées reçues infondées. Arrêtons-nous deux secondes sur ces idées.

 

Idée reçue n°1 : Jeûner n’est pas naturel

Dans le règne animal, beaucoup d’animaux jeûnent (et rappelons que l’homme est un animal), y compris des mammifères. La première marche du podium revient aux manchots qui peuvent jeûner plus de 4 mois lors de la saison de couvaison.

« Avoir un frigo bien rempli est une habitude tout à fait récente dans l’histoire de l’humanité […]. Notre corps est équipé pour supporter les privations que nos ancêtres devaient régulièrement endurer».

Dr Dimitrios Samaras, chef de clinique à l’Unité nutrition des Hôpitaux universitaires de Genève.

 

Idée reçue n°2 : On ne peut pas jeûner longtemps

L’être humain peut se passer totalement de manger pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois jeûnerselon sa condition physique de base et ses réserves en graisse. Par exemple, un homme de 1m70 et 70kg possède environ 15kg de stocks de lipides, lui permettant normalement de jeûner 40 jours. En 1965, Angus Barbieri, un jeune écossais de 27 ans qui souffrait d’obésité morbide (pesant 207 kilos) a même jeûné pendant 382 jours et perdit 125 kilos. Cet exemple tient plus de l’anecdote que d’une règle générale bien évidemment, mais illustre qu’il est physiquement possible pour l’humain de jeûner en puisant dans ses réserves.

Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que le corps fonctionne comme un moteur. Il a besoin d’apports qu’il trouve soit à l’extérieur (ce qu’on mange) soit à l’intérieur (ce que le corps a stocké en prévision des périodes de privation).

 

 

Idée reçue n°3 : Jeûner est dangereux

C’est l’idée la plus répandue. A moins d’être anorexique, diabétique ou d’autres cas dans lesquels le jeûne est contre-indiqué, jeûner n’est pas dangereux, du moment qu’on respecte certaines règles :
descente alimentaire jeûneTout d’abord jeûner ça se prépare, on ne se lance pas dans un jeûne du jour au lendemain : il y a une descente alimentaire progressive à faire avant la semaine de jeûne (très facile à faire pour les végétaliens puisqu’il consiste à éliminer progressivement viande, puis poisson, puis lait et œufs, puis enfin légumineuses et céréales). Les derniers jours, c’est 100% fruits et légumes.
Ensuite, il faut bouger-bouger ! Faire des exercices physiques doux (rando, yoga…) permet de stimuler les organes. C’est pourquoi mieux vaut jeûner sur une semaine de vacances, parce que, à moins d’être prof de yoga, bouger au bureau pourra s’avérer compliqué. Dans mon cas, je suis partie dans un centre où nous étions une dizaine à jeûner, et c’était balade tous les matins dans des paysages de rêves, encadré par un moniteur de rando et une naturopathe. En plus, psychologiquement, ça aide bien de se dire qu’on est tous dans le même bateau et de ne pas voir tes collègues manger un sandwich à côté de toi pendant la pause dej.
En enfin boire, boire, et encore boire. Environ 3 litres par jour (ce qui se fait sans effort quand on bouge justement).

 

Idée reçue n°4 : Tu vas avoir faim tout le temps

A moins d’avoir mangé un énorme burger la veille de commencer le jeûne, si on a bien fait la descente alimentaire progressive (cf Idée 3), le corps est paré. Dans mon cas, durant toute la semaine de jeûne, j’ai eu faim 15 minutes le 2ème jour. Et c’est tout. Véridique : pas de gargouillement, pas de crampes à l’estomac, mais une envie mentale de certains aliments très présente (j’ai même rêvé d’un gâteau au chocolat la 3ème nuit). En gros, c’est dans la tête que ça se passe, pas dans le ventre. Une fois la crise d’acidose passée, le corps commence à puiser dans les réserves et la sensation de faim disparaît complètement. Comme quand vous sautez un repas finalement, vous allez ressentir la faim à un moment, et puis ça passe.

 

Idée reçue n°5 : Jeûner c’est un truc de hippie

Il y en a sûrement, mais perso les gens avec qui j’ai jeûné venaient de tous horizons : cadres d’entreprises en quête de se ressourcer, infirmières curieuses de dépasser ce que la médecine classique leur a appris, gérant d’un bar… Plutôt des gens avec les pieds sur terre quoi.

 

Idée reçue n°6: Jeûner c’est une nouvelle mode, ça va passer

Cures de jus, monodiète, jeûne… on ne sait plus où donner de la tête et on a l’impression que c’est le nouveau truc détox in du moment, plébiscité par tous les magazines féminins.
jeûner hippocrateSauf que le jeûne est une pratique millénaire. S’il bénéficie d’un élan de notoriété ces derniers mois, ce n’est pas parce que la pratique est nouvelle, mais car on commence petit à petit à s’y ré-intéresser, et à prendre exemple sur nos voisins Suisses, Allemands ou Russes qui l’ont adopté depuis longtemps.

 

Idée reçue n°7: Tu vas revenir en mauvaise santé (spin-off de l’idée reçue n°3)

Les bienfaits du jeûne sont pourtant multiples. Notamment pour:

  1. Nettoyer et régénérer l’organisme. En s’abstenant de manger des aliments solides, l’organisme évacue les toxines. C’est pourquoi les analyses d’urines des personnes en train de jeûner sont généralement chargées en toxines que le corps est en train d’évacuer via 4 émonctoires : le foie, les reins, la peau et les poumons.
  2. Perdre du poids: le corps puise dans les stocks de lipides et à l’inverse densifie sa masse musculaire si on exerce bien une activité sportive douce tous les jours.
  3. Se ressourcer, prendre du recul. Ça n’a pas été mon cas, mais en discutant avec des adeptes du jeûne, certains expliquent que le jeûne a un impact sur l’esprit et aide à y voir plus clair.
  4. Se libérer de certaines addictions, notamment la cigarette. Une des filles présentes pendant la semaine de jeûne qui en était à son 3ème jeûne m’expliquait qu’elle avait réussi à arrêter de fumer au bout de 10 jours de jeûne, alors qu’elle était à 1 paquet par jour. Qui dit mieux ?

 

Et donc : le BILAN

Pendant une semaine, j’ai suivi le jeûne hydrique (méthode Buchinger) c’est à dire à base d’eau, un jus de fruits frais le matin, tisanes et bouillons de légumes. Autant le jus de fruit le matin passait comme une lettre à la poste, autant le bouillon, j’ai vite saturé.

Et au final, c’est plutôt concluant pour une 1ère expérience.
Déjà, je n’ai pas eu d’effets secondaires. La crise d’acidose peut causer nausées, maux de tête, douleurs abdominales, crampes et faiblesse générale. Dans mon cas, à part un sommeil perturbé pendant 1 nuit ou 2 et une faiblesse au 5ème jour, j’ai plutôt très bien vécu le jeûne. Ça n’a pas été le cas de tous les participants, certains avaient par exemple de violentes nausées. Dans mon cas, je pense que le fait d’être végétalienne a contribué à ce que le jeûne se passe bien.

Ensuite, j’ai l’impression d’avoir remis les pendules à l’heure niveau organisme et confort digestif (glamour toujours). Je commence à voir le bénéfice à moyen terme après avoir modifié mes habitudes alimentaires : j’ai réduit mes portions, drastiquement diminué ma consommation d’excitants (café, thé, alcool) et pris l’habitude de boire de l’eau et manger des fruits en dehors des repas. Et je me sens en pleine forme ! Car jeûner si c’est ensuite pour se ruer à nouveau sur la malbouffe, boire du café tous les matins et fumer comme un pompier, ça ne sert à rien (ce ça serait franchement con après tant d’efforts..!)

Mais surtout, ma peau s’est transformée. C’est sans doute ce qui a été le plus visible. 1 mois avant le jeûne, j’ai fait une grosse poussée d’acné, en mode vraiment violent, à tel point que j’aurais pu faire un concours avec une version de moi-même au collège. On m’avait dit que le jeûne aiderait. Bon la semaine pendant le jeûne, rien de révolutionnaire, mais j’ai senti que ça se calmait un peu car d’une part la peau élimine les toxines, et d’autre part j’étais moins stressée puisqu’en vacances (or le stress favorise les poussées d’acné hormonal). Les litres d’eau ingurgités et les bains de vapeur visage à l’huile essentielle de lavande mis à disposition au centre ont sans doute bien aidé aussi. Par contre, la métamorphose a eu lieu au retour du jeûne. Ça a été bluffant, je voyais ma peau se transformer de jour en jour : les marques s’estompaient et les boutons cicatrisaient. Bon par contre, ça n’a pas duré, malheureusement.

Et cerise sur le gâteau : j’ai perdu du poids. Même si c’est pas du tout dans cette optique que j’ai jeûné, c’est toujours ça de pris et je ne vais pas m’en plaindre. Entre le début et la fin du jeûne, j’ai perdu 4,3 kilos (et passer sous la barre psychologique des 60 kilos, ça n’a pas de prix). Avec la reprise alimentaire, j’ai logiquement repris du poids, mais 1,5 kilo seulement.

Au final, j’ai vraiment un nouveau regard sur le jeûne. Le fait de l’avoir testé m’a permis de m’en faire ma propre opinion et me rendre compte qu’il y a une véritable désinformation, notamment provenant du corps médical (avant le jeûne, mon médecin m’avait dit cette phrase magique : « mais vous allez manger un peu quand même ? » Euh… ben non c’est le principe justement).

 

Et vous, des expériences réussies ou ratées de jeûne?

La Carotte Masquee

Pour aller plus loin:

Documentaire Arte : « le jeûne, une nouvelle thérapie« : basé sur le livre éponyme de Thierry de Lestrade, le documentaire part en Russie, en Allemagne et aux Etats-Unis, où depuis un demi-siècle des médecins et des biologistes explorent le jeûne comme une alternative à la médecine conventionnelle.

Point de départ la Russie, où le jeûne est monnaie courante depuis les travaux initiés par le psychiatre Yuri Nikolaev sous l’ère soviétique, qui avait constaté l’impact bénéfice du jeûne sur un cas de schizophrénie. 7000 cas traités et une quarantaine d’années plus tard, le jeûne est aujourd’hui si répandu en Russie qu’il en est remboursé pour le traitement de certaines affections. Si l’on en croit le documentaire, deux tiers des patients voient leurs symptômes disparaître après une ou plusieurs cures. Direction ensuite les États-Unis, où une équipe de l’université de Californie bouscule les idées reçues en étudiant comment le jeûne pourrait décupler les effets de la chimiothérapie. On regrettera cependant l’utilisation de souris pour aboutir à ces conclusions.

14 Comments

  1. 1
  2. 2

    En fait j’ai l’impression que la difficulté c’est pas tant de comparer les bienfaits du jeûne par rapport au mode de vie « moyen », mais plutôt de regarder quelle est la plus value par rapport à, par exemple, une période de diète où on mangerait peu, essentiellement des légumes, pas de gras etc… On avait fait un site là dessus en cours dans le cadre de mon master, bon le contenu est un peu inégal mais la biblio est pas mal si ça intéresse du monde : https://jeunetherapeutiquecontroverse.wordpress.com/

    • 3

      A mon avis (mais ce n’est que celui de quelqu’un qui a fait l’expérience du jeûne qu’une seule fois), la différence réside dans le fait qu’il faut faire de l’exercice quand tu jeûne, afin de ne pas perdre en muscle, mais bien de puiser dans les réserves de lipides. Pas du sport intensif en mode préparation pour un triathlon, mais par exemple de la marche / rando en pente douce, etc. Si quelqu’un arrive à faire cela en même temps qu’une période de diète, alors pourquoi pas. Le danger dans ce dernier cas étant évidemment que cela reste une parenthèse et ne s’éternise pas (bref, qu’on ne tombe pas dans l’anorexie quoi!)

  3. 4

    Bon je suis jeune j’ai 16 ans mais le jeûne, les détox, diète etc. je m’y intéresse beaucoup quand même. Personnellement je m’y suis d’abord intéressé dans une optique beaucoup plus sportive, c’est important de se sentir bien dans ses baskets, et pour moi cela passe avant tout par un corps sain et athlétique, musclé et puissant tout en restant harmonieux. Le problème avec le jeûne c’est le retour à une vie normale après. Parce que même en faisant attention à ce qu’on mange, on peut être soumis à l’effet yoyo des régimes non ? J’avais lu que le corps, après une période de privation, stocke plus facilement afin de prévenir d’autres privation, et que du coup on reprend tout ce qu’on a perdu (sinon plus). Des jeûnes aussi longs me dérangent un peu, je préfère des programmes détox ou des jeûnes d’1 ou 2 jours !

    • 5

      Tout à fait, l’effet yoyo existe (mais le régime n’est pas le but premier du jeûne). L’article date un peu mais lorsque j’avais fait ce jeûne, ils avaient insisté sur le fait qu’il ne fallait pas juste se remettre à manger n’importe quoi. Le jeûne peut servir de « remise à zéro » pour repartir sur de bonnes bases et équilibre alimentaire. Ça dépend ce que les gens en font après 😉

  4. 6

    Voilà qui m’intéresse beaucoup ! As-tu retenté l’expérience après ta retraite d’une semaine ? Je suis du style à être affamée à chaque repas, donc j’aurais tendance à me dire que je n’en suis pas capable, ce qui me donne encore plus envie de relever le défi ! Je peux te demander ce qui ta poussé à te lancer ? Les effets pour la santé, l’amour du challenge,…? 🙂

    • 7

      Je n’ai pas eu l’occasion de retenter l’expérience (je ne sais pas si je le referais de si tôt, mais certaines des personnes avec qui j’étais s’adonner à une semaine de jeûne par an). Ecoute, je suis plutôt du genre gourmande aussi, mais sincèrement avec une bonne préparation la semaine précédente, c’est pas si difficile. mais cette semaine est vraiment clé, de ce que j’ai compris, il ne faut surtout pas décider de se lancer du jour au lendemain sans avoir adapté son alimentation la semaine précédente 🙂 Il y a des moments où tu as vraiment envie de manger, mais pas vraiment par faim, c’est surtout l’envie de manger plus que le fait de manger (je ne sais pas si c’est clair!)
      Et je me suis lancée car j’avais lu pas mal de choses à ce sujet et je souhaitais me faire mon propre avis, effectivement dans une perspective de voir s’il y avait des bénéfices pour la santé. L’occasion s’est présentée, j’ai foncé 🙂 Mon conseil pour un premier jeûne serait de ne pas le faire toute seule chez toi, mais entourée de personnes suivant la même démarche (et surtout ne pas oublier de faire de l’exercice!).

  5. 8

    C’est vraiment très intéressant ! J’en ai discuté avec un ami il y a quelques mois et je pense que ton article a su me convaincre pour le lancer dans un jeûne de quelques jours.
    Vu que je ne travaille pas en ce moment, c’est parfait pour se lancer !
    As tu des références sur comment bien préparer le jeûne? Bien le faire? Et l’après?
    Merci beaucoup pour ton retour d’expérience 🙂

    • 9

      Bonjour Laura!
      Alors pour bien préparer ton jeûne, le plus important c’est la décente alimentaire précédent le jeûne (je le détaille un peu plus dans l’article, et tu devrais pouvoir trouver davantage d’informations sur internet, en faisant attention qu’il s’agisse bien d’un site fiable). Sans une décente alimentaire progressive et bien faite la semaine précédente, tu risques de très mal vivre le jeûne.
      Si tu peux le faire avec d’autres personnes, cela te permettra sans doute de rester motiver!
      Enfin, je ne peux que te conseiller l’excellent documentaire arte: http://www.la-carotte-masquee.com/le-jeune-docu/
      Si tu le fais, n’hésites pas à revenir par ici pour y relater ton expérience! Je serais intéressée de savoir si tu as toi aussi remarqué certains bénéfices 🙂

  6. 10

    Bonjour, votre article est intéressant en effet, il résume beaucoup de choses qu’on peut trouver en farfouillant sur le sujet. Par contre, je n’ai pas trouvé ma réponse dedans, peut-être pourrez-vous m’aider. J’ai tenté cet été un jeûne de 7 jours, comme je l’avais fait l’année dernière. Mon premier jeûne s’était très bien passé, un peu comme vous le décrivez vous-même : pas de sensation de faim, en forme, contente d’aller au bout, etc. J’attaquais donc avec beaucoup de confiance mon nouveau jeûne cette année, sauf que, étrangement et malgré une descente alimentaire bien maîtrisée, j’ai passé quatre jours à être affamée (j’ai du coup arrêté au 4e jour, la sensation de faim étant insupportable). Pourtant mon alimentation générale est équilibrée, je ne suis pas une grosse mangeuse et j’ai l’habitude du jeûne intermittent qui ne me pose aucun problème et que je fais chaque semaine. Y’a t-il une explication logique à cette réaction ?

    • 11

      Bonjour Clémentine,
      Merci pour votre message. Je ne me risquerais pas à vous donner d’avis, n’étant absolument pas experte en la matière. Lors de mon jeûne, une personne présente en était à son 5 ou 6ème jeûne, et cette fois-ci elle l’a très mal vécu, alors que toutes les années précédentes s’étaient très bien déroulées. Mystère! La seule différence qu’elle donnait était son état psychologique plus fragile cette année là, mais de là à dire que c’était un facteur, je n’en sais vraiment rien.
      Avez-vous exercé un peu d’activité lors de ce 2ème jeûne?

      • 12

        Bonjour, merci pour votre réponse ! Il est clair que chaque jeûne est différent et dépend de plein de choses, mais là je ne m’attendais pas à ça… Oui j’ai essayé au maximum de bouger : balade à pied, vélo, ping pong, même un peu de muscu en douceur avec étirements. Ça n’a pas été facile d’ailleurs, parce que je n’étais pas au top, mais je me suis forcée doucement. Je pense que je ne recommencerai pas tout de suite du coup, un peu traumatisée par cette mauvaise expérience !

        • 13

          Oui j’imagine! Si je retente de mon côté, je vous dirais si la 2ème tentative est aussi fructueuse que la première 🙂
          (ps: rien à voir mais votre blog est d’une élégance qui ne m’a pas laissée indifférente!)

  7. 14

    Je suis intéressée de savoir comment se passe votre prochaine expérience si vous remettez ça. J’espère en tout cas que ça se passera mieux que pour moi ! Si un jour j’ai des réponses concernant mon histoire, je viendrai vous raconter ^^ (Concernant le blog, merci beaucoup ! C’est d’autant plus plaisant à lire que c’est une nouvelle version qui vient de sortir et sur laquelle j’ai beaucoup travaillé !)

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