Si vous lisez ce blog depuis quelques temps, vous savez que je considère l’art comme un puissant moyen de faire passer des messages et défendre des causes sociales. C’est pourquoi j’ai d’ailleurs créé une rubrique dédiée à l’art engagé dans laquelle je souhaite mettre en avant des artistes et œuvres dénonçant l’exploitation et la maltraitance généralisées dont les animaux non humains sont victimes, que ce soit pour notre plaisir gustatif, notre divertissement ou notre habillement.
Pour ce nouvel article sur l’art engagé, j’ai sélectionné 15 illustrations particulières (vous pouvez en trouver d’autres sur ce tableau Pinterest). Des illustrations antispécistes montrant des scènes de vie banales, mais à un détail près: le rapport de force entre l’espèce humaine et les autres animaux y est inversé. Les humains deviennent les opprimés, les animaux non-humains les oppresseurs. Dès alors, cette banalité se mue en horreur devant la cruauté de la scène d’un individu qui souhaite pourtant qu’une chose: vivre et disposer de son corps.
Je trouve ces œuvres intéressantes car elles font appel à notre empathie, une des clés pour remettre en question la légitimité du spécisme. L’empathie est différente de la pitié. Elle nécessite de se mettre à la place de l’autre pour mieux comprendre et percevoir ses émotions et sentiments. Dans le cas des animaux non-humains, faire preuve d’empathie se traduit par un décentrement de bourreau à victime (sans être soi-même nécessairement le bourreau, mais en tant qu’individu appartenant à l’espèce autoproclamée comme espèce dominante). De chasseur à chassé. De mangeur à mangé. De diverti.e à objet de divertissement. De décorateur à objet de décoration.
Ces illustrations vous font peut-être sourire. Après tout pensez-vous, il est fort peu probable que les animaux nous mettent en esclavage un jour, et il n’y a aucune raison de leur prêter des sentiments de vengeance. C’est vrai. Mais imaginons qu’une forme d’intelligence supérieure à la nôtre et dotée d’une technologie plus performante que la nôtre débarque un jour sur Terre et nous réduise en esclavage. Après tout, les scientifiques s’accordent en effet pour dire que la probabilité est quasi nulle que nous soyons les seul.es dans l’Univers. Peut-être cette espèce plus avancée trouvera-t-elle que notre chaire a bon goût. Que nous sommes de bonnes sources de divertissement. Que notre peau pourrait faire un joli manteau.
Cela, nous le faisons tous les jours aux animaux non-humains sous couvert de notre soi-disant supériorité. Est-il si insensé de penser que dans 300, 500, 1000 ans, une défaite des Maîtres et Possesseurs soit possible (pour reprendre le titre du roman de Vincent Message)?
Que pensez-vous de ces illustrations? Les trouver vous efficaces pour dénoncer l’exploitation animale?
[bctt tweet= »15 illustrations dénonçant le #spécisme en inversant le rapport de force entre humain et animal. » username= »Madame_Carotte »]
PS: Si la thématique de l’art militant vous intéresse, j’ai créé plusieurs tableaux sur les arts visuels au service de la cause animale et de la planète sur Pinterest (un réseau social que j’utilise davantage à des fins professionnelles). Je les enrichis au fil de mes trouvailles et compte y contribuer à mon niveau en utilisant mes compétences en graphisme pour, je l’espère, faire avancer un peu plus ces causes qui me tiennent tant à cœur.
Alors là un grand merci à toi, j’ai ADORE ces illustrations! Je pense même que je vais les imprimer pour en faire un tableau que j’accrocherai dans mes toilettes, histoire d’obliger indirectement mes invités à le voir hihi 🙂
Merci Pralinette! Très bonne idée les toilettes, on ne peut y échapper!